CLOTURE DE LA CAMPAGNE DE L’ACAT-BURUNDI DE DESENGORGEMENT DES PRISONS

JOUR 5

En cette cinquième journée et dernier jour de la campagne, nous allons passer en revue les sujets qui ont été abordés pendant les jours précédents et émettre des recommandations qui pourront éventuellement guider les décideurs dans la prise des décisions qui répondraient aux défis déjà exposés.

Au cours de cette campagne, nous avons montré à l’aide des chiffres à notre disposition que les prisons du Burundi connaissent réellement un sérieux problème de surpeuplement. Sur une capacité d’accueil de 4000 détenus de toutes les prisons qui se trouvent sur toute l’étendue du territoire, l’effectif des détenus est de 11.618 détenus, soit à peu près le triple de la capacité d’accueil.
Nous avons également eu l’occasion de montrer que l’arsenal juridique burundais en matière pénal peut servir au désengorgement des prisons. Ce qui compte en premier lieu est la volonté des autorités.

Le Gouvernement du Burundi ne devrait pas fermer les yeux devant cette problématique étant donné que la surpopulation carcérale lui coûte énormément cher car il a l’obligation de subvenir à leurs besoins fondamentaux.

Cette campagne a été menée pendant que le monde entier fait face à une pandémie due au CORONA VIRUS. Seules les mesures barrières telles que l’hygiène des mains et la distanciation sociales sont conseillées pour éviter la propagation de ce virus. Vu l’effectif des prisonniers et la capacité des prisons, ces mesures ne peuvent pas être mises en pratique.

Compte tenu de tout ce qui a été exposé au cours de cette semaine de la campagne, ACAT – BURUNDI recommande:

Au Gouvernement du Burundi :

7. De prendre des mesures concrètes pour diminuer l’effectif des détenus en libérant :
e. Les détenus acquittés et ceux qui ont purgés les peines
f. Les détenus en détention préventives qui ne présentent pas des dangers dans la société
g. Les détenus qui ont purgés le quart de leurs peines
h. Les détenus qui vivent avec des maladies chroniques

8. Aux organisations Internationales œuvrant dans la défense des droits humains encore actives au Burundi :

b. Mener des plaidoyers en faveur des détenus en détresse

9. A la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme :
Faire preuve de son existence en plaidant pour le respect des droits des prisonniers et sans distinction aucune.

10. A la Communauté Internationale :
De garder un œil vigilant sur le Burundi et rappeler le Gouvernement au respect des textes internationaux

11. Aux magistrats :
De ne pas recourir à l’emprisonnement comme seul moyen de faire face aux infractions et appliqué dans la mesure du possible à d’autres formes de sanctions.

Ce contenu a été publié dans Rapports. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *