Déclaration publique de la société civile burundaise concernant les élections législatives et communales du 5 juin 2025

Le 5 juin 2025, on a demandé aux Burundais de voter pour leurs représentants à l’Assemblée nationale et dans les conseils communaux. Cependant, un groupe indépendant de la société civile burundaise dénonce énergiquement une élection entachée de nombreuses irrégularités : bourrages d’urnes, violence politique, intimidation des votants, exclusion des observateurs indépendants et falsification des résultats.

Au lieu de s’acquitter de son rôle, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a montré sa complicité dans ces agissements antidémocratiques, en octroyant une victoire massive et incroyable au parti au pouvoir (96,51 % des votes exprimés).

Devant cette régression démocratique manifeste, 20 entités de la société civile, y compris ACAT-Burundi, demandent l’annulation du vote et la mise en place de nouvelles élections ouvertes, claires et inclusives.
Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration publique:

Déclaration publique des organisations de la société civile burundaise pour les élections législatives et communales du 5 juin 2025

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Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensées par ACAT-Burundi pour mai 2025

Concernant la période couverte par le présent rapport, ACAT-Burundi a recensé 10 cas d’assassinats, 5 cas d’enlèvement, 5 cas d’arrestations arbitraires et 9 cas de torture.
Dans la plupart des cas, les présumés auteurs ne sont pas inquiétés : des corps sans vie et pour la plupart non identifiés sont découverts dans des endroits différents du Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport en bas:

Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensé par ACAT-Burundi pour mai 2025

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Two historic UN decisions: the Committee against Torture condemns Burundi

28 May 2025

ACAT-Burundi strongly welcomes the two decisions handed down by the United Nations Committee against Torture, condemning the Burundian State for acts of torture and persistent impunity.
In the cases of Déogratias Hatungimana v. Burundi (Communication No. 1100/2021) and Egide Nkunzimana v. Burundi (Communication No. 957/2019), the Committee recognised serious violations of the Convention against Torture, in particular Articles 2, 11, 12, 13 and 14. These decisions echo the painful experiences of many victims who were tortured in the premises of the National Intelligence Service without any serious investigation being conducted or any reparation being granted.
ACAT-Burundi, which has supported the victims throughout their quest for justice, expresses its deep satisfaction at these major advances. These decisions are a recognition of the suffering of the victims and a strong call on the Burundian authorities to put an end to torture, respect their international commitments and guarantee effective justice.
We also welcome the respectful attitude of the Burundian state lawyers during their interaction with the Committee, which is a sign of openness to dialogue with international human rights mechanisms.
ACAT-Burundi reaffirms its commitment to fighting torture, supporting victims and promoting justice and human dignity in Burundi.

Please find the full press release below:
Press Release ACAT Burundi CAT 28 May 2025_Engl

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Deux décisions historiques de l’ONU : le Comité contre la torture condamne le Burundi

Le 28 mai 2025

L’ACAT-Burundi salue avec force les deux décisions rendues par le Comité contre la torture des Nations Unies, qui condamnent l’État burundais pour des actes de torture et l’impunité persistante.
Dans les affaires Déogratias Hatungimana c. Burundi (Communication n°1100/2021) et Egide Nkunzimana c. Burundi (Communication n°957/2019), le Comité a reconnu des violations graves de la Convention contre la torture, en particulier de ses articles 2, 11, 12, 13 et 14. Ces décisions font écho au vécu douloureux de nombreuses victimes, torturées dans les locaux du Service national de renseignement sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit menée ni aucune réparation accordée.
L’ACAT-Burundi, qui a accompagné les victimes tout au long de leur quête de justice, exprime sa profonde satisfaction face à ces avancées majeures. Ces décisions sont une reconnaissance de la souffrance des victimes et un appel fort lancé aux autorités burundaises pour qu’elles mettent fin à la torture, respectent leurs engagements internationaux et garantissent une justice effective.
Nous saluons également l’attitude respectueuse des avocats de l’État burundais lors de leur interaction avec le Comité, signe d’une ouverture au dialogue avec les mécanismes internationaux des droits humains.
L’ACAT-Burundi réaffirme son engagement à lutter contre la torture, à soutenir les victimes et à promouvoir la justice et la dignité humaine au Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du communiqué :
Communiqué ACAT Burundi décisions CAT 28 Mai2025 Fr

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Urgent Statement on the Situation of Inmates with Mental Health Disorders in Burundi’s Prisons

15 May 2025

The Action by Christians for the Abolition of Torture in Burundi (ACAT-Burundi) expresses its profound concern over the alarming situation of inmates suffering from mental health disorders within Burundi’s prison system.
The situation is particularly dire at Mpimba Central Prison, where more than fifty (50) individuals living with mental illness have been identified. A particularly emblematic case is that of Mr. Christian Butoyi, incarcerated since 8 September 2014, whose severe mental condition has long been recognized but remains untreated. This case exemplifies the ongoing neglect and bad faith of judicial and penitentiary authorities in addressing the needs of mentally ill detainees.
Burundian law provides a strong legal framework for the protection of mental health in detention settings, rooted in the Constitution, the Penitentiary Law, the Penal Code, the Code of Criminal Procedure, and the national mental health legislation—all of which are aligned with international human rights standards.
Despite a few isolated instances of medical intervention, comprehensive care remains severely lacking. The needs of these vulnerable individuals must be addressed holistically—medically, judicially, and socially. In practice, numerous barriers to justice persist: delayed proceedings, repeated adjournments, and the unjustified rejection of medical certificates all amount to systemic discrimination and a denial of fair trial rights.

Please download the full statement below:
Urgent_Statement on the Situation of Inmates with Mental Health Disorders in Burundi’s Prisons

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Appel urgent sur la situation des personnes détenues atteintes de troubles mentaux dans les prisons du Burundi

L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Burundi (ACAT-Burundi) exprime sa vive préoccupation face à la situation alarmante des personnes détenues atteintes de troubles mentaux dans les établissements pénitentiaires du pays. La situation est particulièrement critique à la prison centrale de Mpimba, où plus de cinquante (50) détenus souffrant de maladies mentales ont été recensés.

Un cas emblématique est celui de Christian Butoyi, détenu depuis le 8 septembre 2014, dont les graves troubles mentaux sont bien connus mais restent sans prise en charge appropriée. Ce cas illustre la négligence persistante et la mauvaise foi des autorités judiciaires et pénitentiaires dans la gestion des personnes détenues malades.
Le droit burundais prévoit un cadre favorable à la prise en charge des troubles mentaux en détention à travers la Constitution, la loi pénitentiaire, le Code pénal, le Code de procédure pénale, ainsi que la législation en santé mentale, tous fondés sur des normes internationales.

Malgré quelques efforts isolés de traitement médical, la prise en charge globale de ces détenus vulnérables reste largement insuffisante. Ils nécessitent une attention soutenue sur les plans médical, judiciaire et social.

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Rapport sur le monitoring des violations et atteintes aux droits de l’homme commises au Burundi pour avril 2025

Concernant la période couverte par le présent rapport, 14 cas d’assassinats, 5 cas d’enlèvement et 5 cas d’arrestations arbitraires.

Dans la plupart des cas, les présumés auteurs ne sont pas inquiétés : des corps sans vie et pour la plupart non identifiés sont découvert dans des endroits différents du Burundi.
Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport pour avril 2025 :
Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensé par ACAT-Burundi pour avril 2025

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LA COOPÉRATION ENTRE LA BELGIQUE ET LE BURUNDI DOIT ÊTRE BÂTIE SUR LE RESPECT DES DROITS HUMAINS GRAVEMENT COMPROMIS DEPUIS 2015

Logos des organisations signataires

Communiqué de Presse de la Société Civile Burundaise Indépendante en rapport avec la visite du Vice-Premier ministre Belge et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement.

29 avril 2025

  1. La Société Civile Burundaise Indépendante exprime sa profonde inquiétude et sa déception suite au discours tenu par Monsieur Maxime Prévôt, Vice- Premier Ministre belge et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement à l’occasion de sa visite au Burundi le samedi 26 avril 2025 dans le cadre de sa tournée régionale dans la région des grands-lacs.
  1. Dans son discours, le Vice-Premier Ministre belge et Ministre des Affaires étrangères a rappelé que sa venue au Burundi intervient après plus de 10 ans qu’il n’y avait pas de visite ministérielle de la Belgique depuis la crise de 2015. Il a promis de tourner la page en renforçant la coopération avec le Burundi au niveau des affaires étrangères et à la fois au niveau de la coopération internationale. Il a en outre annoncé le soutien de la Belgique « à la trajectoire du président de la République d’ici 2040-2060 » pour le redressement socio-économique du Burundi et à la formation des officiers de l’armée burundaise.
  1. S’exprimant au nom du Royaume de Belgique, le Vice-Premier Ministre belge et ministre des Affaires étrangères précise en outre que « le Burundi est un acteur qui compte, un acteur qui a toujours compté et avec lequel il faudra continuer de compter, pour pouvoir être un acteur de solution et de pacification dans la région des Grands-Lacs et on le sait singulièrement à l’Est du Congo » et n’a pas manqué d’ajouter que « …. le Burundi est un pays d’espoir, un pays de paix et pacificateur ».

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Mémorandum de la société civile sur une crise socio-politique qui perdure

“La transgression des règles constitutionnelles et le non-respect des mandats présidentiels, source d’une crise majeure toujours non résolue au Burundi (2015-2025).”

La crise politique survenue au Burundi en 2015 s’est soldée par un climat de tension continue et une gouvernance autoritaire régie par des institutions fragilisées à mesure que la crise perdure.

A titre de rappel, en avril 2015, le président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, a pris la décision de briguer un troisième mandat en violation de la constitution du Burundi de 2005 et de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi signé en 2000, fondement du processus de paix après une décennie de guerre civile (1993-2003) qui limitaient le nombre de mandats présidentiels à deux.

En conséquence, une crise de grande ampleur fut déclenchée le 25 avril 2015 par l’annonce fatidique de la candidature de Pierre Nkurunziza au troisième mandat Le lendemain, le 26 avril 2015, un vaste mouvement citoyen de contestation s’en est suivi, sur appel de certains partis politiques d’opposition, de la société civile, et des membres influents du parti au pouvoir CNDD-FDD.

Dès le déclenchement des manifestations, pourtant conformes à la loi, le pouvoir a ordonné à la police d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour étouffer ce mouvement contestataire né dans un contexte préexistant de graves violations des droits humains, de mauvaise gouvernance, marquée par une corruption endémique.

La violence et la répression ordonnées par le pouvoir pour mater les contestataires ont plongé le pays dans un état de non-droit, avec comme conséquences des violations massives des droits humains ayant occasionné des milliers de morts, de disparitions forcées, des actes de torture, de détentions arbitraires de prisonniers d’opinion, ainsi que l’exil de plusieurs centaines de milliers de personnes.

C’est dans ce climat de chaos politique que le régime du président Pierre Nkurunziza a organisé les élections, sous de fortes tensions et sans la présence d’observateurs indépendants, nationaux ou internationaux. Ces élections se sont tenues en date du 26 juillet 2015, dans un climat délétère dans lequel le président Pierre Nkurunziza prêta serment de manière anticipée et par surprise, le 20 août 2015.

Dix ans plus tard, jour pour jour, le Burundi demeure encore en situation d’instabilité politique. La bonne gouvernance est loin d’être une réalité. L’économie du pays s’effondre, les violations des droits humains ainsi que la restriction des libertés fondamentales et des espaces civiques sont devenues le vécu quotidien des Burundais.

L’élection d’Evariste Ndayishimiye le 25 mai 2020 n’a pas apporté les changements structurels malgré ses promesses d’asseoir une bonne gouvernance respectueuse des principes démocratiques.

Le but du présent Mémorandum est donc d’alerter et interpeller les acteurs de la communauté internationale sur la crise oubliée du Burundi et de leur demander sa remise à l’ordre du jour des institutions régionales et internationales. Il met en exergue la gravité de la situation actuelle du Burundi, sa détérioration continue et ses conséquences déstabilisatrices pour le pays, ainsi que ses répercussions inquiétantes sur la stabilité de la région des Grands Lacs.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport en bas :
Mémorandum sur la situation préoccupante au Burundi après une décennie de crise politique

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Rapport de monitoring des violations des droits des personnes privées de liberté pour janvier à mars 2025

Au premier trimestre de l’année 2025, la situation des droits des prisonniers dans plusieurs prisons au Burundi, notamment celles de Mpimba, de Gitega, de Ngozi, de Rumonge, de Ruyigi et de Muramvya, s’est fortement détériorée.
Des violations graves ont été signalées, telles que les traitements inhumains et dégradants, des transferts illégaux orchestrés par le Service national de renseignement (SNR), un accès limité aux soins médicaux, des détentions arbitraires et des réincarcérations injustifiées après une grâce présidentielle. De plus, la surpopulation carcérale, le manque de nourriture et les conditions inhumaines dans certains cachots, comme ceux de Kirundo et de Cankuzo, ont aggravé la précarité des détenus. Ce rapport met en lumière ces réalités préoccupantes et l’urgence d’actions concrètes pour garantir le respect des droits fondamentaux des prisonniers.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport trimestriel :
Rapport de monitoring des violations des droits des personnes privées de liberté pour Janvier à Mars 2025

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