Acat-Burundi a appris avec indignation la décision du gouvernement du Burundi d’arrêter les activités de l’Office du Haut-Commissariat aux droits de l’homme au Burundi. Bujumbura avait déjà suspendu toute collaboration avec le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme depuis octobre 2016 après de nombreuses manifestations publiques appelés par les autorités ou le parti au pouvoir pour s’insurger contre les activités de l’office qui était « assimilé au colonisateur voulant s’ingérer dans la vie du pays , l’accusant particulièrement de “complicité” dans la rédaction d’un rapport de l’ONU imputant au pouvoir burundais des “violations graves” des droits de l’homme et mettant en garde contre de possibles “crimes contre l’humanité. »
La note annonçant la fermeture a été remise le mercredi 5 décembre au coordinateur résident de l’ONU au Burundi. Garry Conille est chargé de la transmettre à la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.
“Tout le personnel international doit être redéployé immédiatement, et l’Office a deux mois pour faire ses valises et fermer définitivement ses portes”, a ajouté une source onusienne, sous couvert de l’anonymat à l’Agence Française de Presse (AFP).
Tout observateur avisé pourrait se demander les intentions du gouvernement dans un pays où se commettent de graves violations des droits humains aux allures des crimes contre l’humanité et du génocide ? Actuellement des messages d’une haine viscérale appelant à l’extermination particulièrement des tutsis et les opposants hutus se diffusent sur les réseaux sociaux pour des personnes qui se disent défendre les hutus répétant constamment le nom du Président Pierre Nkurunziza comme leur sauveur ce qui montre le lien existant entre ces personnes et le Président Nkurunziza, rappelons aussi que ces messages d’appel à la violence ne sont jamais condamnés d’où une certaine acceptation par le pouvoir actuel.
« Tout semble indiquer que le gouvernement écarte peu à peu tous les témoins gênants (…), ce qui ne nous rend guère optimistes pour l’avenir », a regretté la source onusienne.
Acat-Burundi reste préoccupé par l’évolution inquiétante de la dégradation des droits de l’homme au Burundi, elle en appelle à tout un chacun de prendre ses responsabilités pour éviter que l’irréparable ne soit commis.
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