Dans un support audio qui circule actuellement sur les réseaux sociaux, nous entendons des propos menaçants en langue nationale (le Kirundi), cela s’est déroulé en effet dans une réunion de sécurité tenue le 27 mars à Kizi dans la commune de Gasorwe, province de Muyinga en présence des autorités locales dont le gouverneur, des administrateurs communaux et la population. Jérôme NTIBIBOGORA a averti, qu’il entend mener la sécurité de la province Muyinga à coup de grenades. Il a dit : « Je possède des trucs avec lesquels je me promène. J’en lancerais deux dans ces maisons où se tiennent des réunions la nuit. Tant pis pour les enfants ou les femmes qui mouraient, je n’enverrai plus les policiers pour des interpellations, j’en finirai moi-même. Mr le gouverneur, à bon entendeur salut ! »
Le commissaire Jérôme NTIBIBOGORA, qui avait tenu des propos semblables face aux orpailleurs où il leur a informé que toute personne qui allait désobéir aux injonctions des autorités allait subir la colère du commissaire. Il est également accusé d’une répression aveugle à l’endroit des opposants au pouvoir de Gitega partout où il a exercé ses fonctions.
Ce cas n’est pas isolé, dans la nuit du 16 avril 2019, dans la zone de Musaga à la deuxième avenue, le chef de poste MANIRAMBONA Désiré surnommé Michael a assassiné un jeune homme du nom d’Ahishakiye Glaris ; le chef de poste accompagné d’autres policiers était venu dans une intervention après une dispute qui avait eu lieu entre la victime et son ami s’étaient battus, Glaris avait grièvement blessé son ami. Arrivé sur les lieux, le chef de poste a ordonné aux personnes se trouvant sur le lieu d’entrer dans leurs maisons puis ces personnes ont entendu deux coups de feu, Glaris venait d’être tué. Les personnes qui se trouvaient près de l’endroit ont entendu aussi le chef de poste proférait des injures à caractère ethnique à l’endroit de Glaris.
Ce comportement des éléments de la police est une attitude de quelqu’un qui a compris que le crime donne une promotion actuellement au Burundi, après avoir tenu ces menaces, le commissaire exerce toujours ses fonctions, il n’est pas inquiété ce qui n’est pas étonnant car ce commissaire semble mettre en œuvre un mot d’ordre reçu des autorités.
Pourtant la police a entre autres pour mission de renforcer l’esprit de tolérance, de respect des droits de la personne humaine et de neutralité politique au sein de la police Nationale tandis que les autorités doivent veiller à assurer aux corps de Police des capacités nécessaires à l’accomplissement de leurs missions, ce qui est loin d’être le cas !
Acat-Burundi demande aux autorités burundaises de se soucier du bien-être de la population et de veiller à la sécurité pour tous, la population burundaise doit toujours dénoncer les cas d’abus et de violations des droits de l’homme perpétrés par les forces de l’ordre tandis que la communauté internationale en particulier la Cour Pénale Internationale devrait rester mobilisée par rapport à la dégradation de la situation des droits de l’homme au Burundi.
Prix des D.H. Engel du Tertre 2020
- Me Armel Niyongere, Président de ACAT-BURUNDI
Burundi : Les droits de l’homme toujours bafoués
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