Le mois de décembre 2020 couvert par le présent rapport est caractérisé par de violations graves des droits de l’homme comme les périodes précédentes. Le phénomène récurrent des corps sans vie découverts dans divers endroits comme les rivières, les buissons puis enterrés hâtivement par des responsables administratifs met en exergue une complicité présumée des hautes autorités avec les criminels.
Dans un contexte où la Justice et les Institutions Nationales des Droits de l’Homme comme la CNIDH et l’Ombudsman semble être pris en otage par l’Exécutif, l’aboutissement des enquêtes menées par le Ministère public sur des cas d’atteintes au droit à la vie ou des disparitions forcées reste hypothétique en particulier lorsque les victimes sont des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme.
Certains administratifs à la base en complicité avec des policiers et des miliciens Imbonerakure s’illustrent dans ces violations en toute impunité d’où la tendance continuelle des autorités à la renonciation de la responsabilité de protéger la population au profit des intérêts sectaires. L’appareil judiciaire continue ainsi à couvrir ces crimes opérés en violation de la procédure qui régit la chaîne pénale au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et mettre fin aux récurrentes violations des droits humains.
Concernant la période couverte par le présent rapport, trente-neuf (39) cas d’assassinats, trois (3) cas d’enlèvement, douze (12) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi que treize (13) cas d’atteintes à l’intégrité physique, dont un cas de viol ont pu être répertoriés.
Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport de monitoring de violations des droits des droits de l’homme recensé par Acat-Burundi pour décembre 2020