RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS POUR LE MOIS DE DECEMBRE 2019

« …Préparatifs du processus électoral de 2020 entachés de graves violations des droits de l’homme… »


Comme nous l’avions toujours signalé dans les rapports précédents et dans celui-ci, le Burundi reste toujours le théâtre des violations graves des droits de l’homme. Le phénomène récurrent des corps sans vie découverts dans divers endroits comme les rivières, les buissons puis enterrés hâtivement par des responsables administratifs met en exergue une complicité présumée des hautes autorités avec les criminels.
Dans un contexte où la justice dépend de l’exécutif, l’ouverture ou l’aboutissement des enquêtes menées par le Ministère public sur des cas d’assassinats ou de disparitions forcées reste hypothétique en particulier lorsque les victimes sont des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme.
Une répression excessive à l’endroit des partisans du nouveau parti CNL et d’autres partis politiques de l’opposition (arrestations arbitraires, tortures, interdiction de réunion et de circulation, etc.) devrait retenir l’attention de tout le monde à l’approche des élections de 2020, certains administratifs communaux s’illustrent par des cas de violence à l’endroit des opposants politiques et ne sont pas poursuivis pour ces crimes.
Comme les mois derniers, le mois de décembre 2019, a été marqué par des assassinats, des arrestations massives et des cas de torture perpétrés par les Imbonerakure avec la complicité de l’administration, la renonciation des autorités du pays de la responsabilité de protéger la population au profit des intérêts du parti au pouvoir devient de plus en plus récurrente.
Le harcèlement des observateurs des partis de l’opposition dans les centres d’enrôlement des électeurs s’est fait sentir, ce qui laisse présager le caractère violent des futurs scrutins électoraux.
L’emprisonnement injuste des journalistes d’IWACU le 22 octobre 2019 est un acte condamnable qui viole le code pénal et le code de procédure pénale en vigueur et s’inscrit dans la logique du gouvernement actuel de réprimer les défenseurs des droits humains et les journalistes ce qui n’honore pas l’image du Burundi et de la justice burundaise.
L’appareil judiciaire continue à couvrir les crimes opérés par des agents de l’administration, du Service National de Renseignement ou des policiers en complicité avec les jeunes IMBONERAKURE en violation de la procédure qui régit la chaine pénale au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humains.

Veuillez trouver en attaché l’intégralité du rapport en bas :
Rapport de monitoring de violations des droits humains recensé par Acat Burundi pour le mois de décembre 2019

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