L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Burundi (ACAT-Burundi) exprime sa vive préoccupation face à la situation alarmante des personnes détenues atteintes de troubles mentaux dans les établissements pénitentiaires du pays. La situation est particulièrement critique à la prison centrale de Mpimba, où plus de cinquante (50) détenus souffrant de maladies mentales ont été recensés.
Un cas emblématique est celui de Christian Butoyi, détenu depuis le 8 septembre 2014, dont les graves troubles mentaux sont bien connus mais restent sans prise en charge appropriée. Ce cas illustre la négligence persistante et la mauvaise foi des autorités judiciaires et pénitentiaires dans la gestion des personnes détenues malades.
Le droit burundais prévoit un cadre favorable à la prise en charge des troubles mentaux en détention à travers la Constitution, la loi pénitentiaire, le Code pénal, le Code de procédure pénale, ainsi que la législation en santé mentale, tous fondés sur des normes internationales.
Malgré quelques efforts isolés de traitement médical, la prise en charge globale de ces détenus vulnérables reste largement insuffisante. Ils nécessitent une attention soutenue sur les plans médical, judiciaire et social.