DIFFICULTE D’ACCES AUX SOINS DE SANTE POUR LES PRISONNIERS DANS CERTAINES PRISONS DU BURUNDI

“Priver les gens de leurs droits fondamentaux revient à contester leur humanité même”
Nelson Mandela

ACAT BURUNDI interpelle la justice burundaise en l’occurrence le département des affaires pénitentiaires à se ressaisir et veiller au respect du droit à l’accès aux soins de santé pour les personnes privées de liberté.
ACAT BURUNDI ne cesse de répertorier les cas de prisonniers gravement malades dans différentes prisons du Burundi mais qui ne bénéficient pas de soins de santé appropriés au point de perdre la vie, ce qui est une grave atteinte au respect des principes des droits de l’homme selon les normes et loi en vigueur en la matière.
A titre illustratif, nous pouvons citer les cas du Général NDAYISABA Célestin et KARERWA Pontien de la prison de Muramvya qui ne bénéficient pas de soins alors qu’ils sont gravement malades ,des cas semblables s’observent dans la prison de Mpimba où les autorités pénitentiaires refusent l’accès aux soins de santé au Major NIMPAYE Joseph qui est sorti recevoir des soins le 22 mai 2019 mais il est vite retourné à la prison de Mpimba sans avoir des soins appropriés avec le motif qu’il n’y a pas de policiers pour le surveiller à l’extérieur ,aujourd’hui ,il ne quitte pas sa chambre suite aux souffrances qu’il ressent tandis que nous déplorons le décès de Jimmy SEBARINDA ,décédé après une longue maladie le 17 mai 2019 , en effet, il n’a pas pu bénéficier de la permission d’aller à l’hôpital que quelques jours avant sa mort alors qu’il était déjà gravement malade n’ayant pu obtenir la permission de se faire soigner avant.
Il faut préciser que la plupart des détenus qui n’ont pas accès aux soins de santé sont des prisonniers accusés d’infractions à caractère politique ce qui est une autre forme de répression exercée par les autorités à leur endroit.
ACAT BURUNDI est indignée qu’il y a des pertes en vies humaines suite à la négligence ou à la mauvaise foi des autorités responsables de ces prisonniers, nous nous demandons pourquoi il n’y a pas de leçons apprises par ces responsables alors que le nombre des prisonniers décédés dans ces conditions ne cessent de croitre !
Le ministère de la justice ne prend aucune mesure pour améliorer l’accès aux soins de la santé pour les personnes privées de liberté ou pour recadrer les responsables du département du service pénitentiaire qui ne respectent pas les droits des prisonniers malades.
En matière de loi, il faut rappeler que l’accès aux soins de santé est garanti la constitution burundaise en article 55, l’article 12 du règlement des Etablissements pénitentiaires est également clair en la matière.
La charte africaine des droits de l’homme et des peuples en son article 16 stipule que toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre.
Etant donné que la plupart des prisons au Burundi ne possèdent que des infirmeries qui ne sont pas suffisamment équipés et qu’il n’y pas beaucoup de médecins, il est recommandé de faire des transferts dans les hôpitaux proches pour les prisonniers en état de besoin.
Nous rappelons à tous ces différents responsables qui manquent à leurs obligations de veiller à la bonne santé des personnes privées de liberté qu’ils répondront de leurs actes un jour devant une justice indépendante.

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