Dans toute société attachée aux principes de justice et de respect des droits humains, le traitement des personnes privées de liberté constitue un indicateur clé de son engagement envers la dignité et l’équité.
Au Burundi, malgré des efforts tels que la libération partielle de détenu pour désengorger les prisons, de graves violations des droits des prisonniers subsistent dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays.
Ces violations prennent des formes variées : conditions de détention inhumaines, accès limité aux soins médicaux, détentions arbitraires et recours abusif à la justice pour museler les opposants politiques et restreindre les libertés fondamentales.
Ces pratiques, documentées notamment dans les prisons de Bujumbura (Mpimba), Gitega, Ruyigi, Muramvya et Rumonge affectent non seulement les détenus, mais fragilisent également la confiance dans le système judiciaire et compromettent les principes de réhabilitation.
Face à ces défis persistants, le présent rapport, couvrant la période d’octobre à décembre 2024, se propose de documenter ces violations, d’en analyser les causes et d’appeler à des réformes urgentes pour garantir le respect des droits fondamentaux et des conditions de détention dans le pays.
Rapport de monitoring des violations des droits des personnes privées de liberté pour octobre à décembre 2024