SUSPENSION DES RADIOS BBC ET VOIX D’AMERIQUE PAR LE CONSEIL NATIONAL DE LA COMMUNICATION (CNC)

Le Conseil National de la Communication (CNC) a pris la décision de suspendre les radios BBC et Voix d’Amérique (VOA). Le communiqué du CNC mentionne notamment des « manquements à la loi régissant la presse et à la déontologie professionnelle » pour expliquer la décision de suspendre la diffusion de la BBC et de Voice of America (VOA) pour une durée de six mois, à compter du 7 mai 2018. VOA est accusé d’avoir diffusé des informations « très tendancieuses » et avoir engagé un journaliste « recherché par la justice burundaise ».
Quant aux autres stations, RFI a été « mise en garde » pour «traitement jugé tendancieux et mensonger ». Deux autres radios burundaises, Isanganiro et la CCIB FM+ ont aussi reçu un avertissement du CNC à propos d’un manque de « vérification rigoureuse des sources d’information ».

Rappelons que plus d’une centaine de journalistes ont pris le chemin de l’exil après que leurs médias aient été détruits par le pouvoir de Bujumbura au mois de mai 2015. Actuellement le Burundi occupe la 159ème place sur 180 dans le Classement mondial 2018 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

Ces mesures de la CNC tombent au moment crucial de la campagne pour le référendum constitutionnel controversé. C’est une façon pour le pouvoir d’étendre la terreur, en fermant toutes les voies pour les burundais qui voudraient s’exprimer pour le non ou le boycott de cette mascarade du cercle mafieux du CNDD FDD autour de Pierre NKURUNZIZA voulant rester au pouvoir.

Ce pouvoir compte brise la voix aux burundais afin de continuer à mener la répression présentement dans les milieux jugés des opposants au referendum et pour toute autre voie discordante.
Il est à noter que 2 jours seulement après le lancement de la campagne de sensibilisation à voter oui ou non pour le référendum, plus d’une dizaine de partisans de la coalition Amizero y’Abarundi ont été arrêtés par la tristement célèbre milice Imbonerakure en collaboration avec certains administratifs dans les provinces de Kayanza,Kirundo et Cibitoke.

Acat-Burundi témoigne sa solidarité aux journalistes et leur encourage à chercher toujours des moyens d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation au Burundi, de notre côté, nous réitérons notre engagement pour la lutte au respect des droits de l’homme au Burundi.

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