La prison centrale de Mpimba, érigée en 1959 sous la colonisation belge, est composée de différents quartiers tels que l’infirmerie A, le quartier des mineurs adultes, l’isolement, le transit, les prévenus, et bien d’autres. Outre ces quartiers où les prisonniers peuvent être hébergés moyennant des sommes d’argent conséquentes, il existe d’autres lieux de détention secrets où les conditions sont particulièrement dramatiques. Parmi ces lieux, on compte la Maison Rouge, Tingi-Tingi, et un autre lieu appelé communément Ku Muzingi.
Dans ces endroits de la prison, les prisonniers subissent des traitements cruels et atroces. En raison de l’obscurité totale et des odeurs nauséabondes, ils sont exposés à des maladies qui mettent en danger leur santé. Ces lieux, comme la Maison Rouge et Tingi-Tingi, sont principalement destinés aux détenus accusés d’infractions politiques, telles que l’atteinte à la sécurité intérieure de l’État (ASIE), la participation à des bandes armées ou à l’insurrection, etc.
Les prisonniers envoyés dans ces quartiers souffrent à la fois de tortures physiques et psychologiques. En plus de subir ces traitements inhumains, ils sont privés de certains droits, tels que celui de se déplacer librement au sein de la prison centrale de Mpimba ou de recevoir des visites familiales, contrairement aux autres prisonniers. Ils sont également gardés par d’autres détenus, appelés « les sécurités », ce qui est contraire à la loi pénitentiaire et les expose davantage aux abus et aux mauvais traitements infligés par ces codétenus.
Les conditions sanitaires y sont très médiocres : les détenus doivent se nourrir sur place, il n’y a ni eau potable ni toilettes. Le lieu connu sous le nom de Ku Muzingi ou Mu Muzingi abrite des détenus jugés coupables au sein même de la prison. Ce sont les autres prisonniers qui punissent leurs pairs. Les envoyés à Ku Muzingi sont debout toute la journée et toute la nuit, parfois pendant plusieurs jours. Le sol est en permanence humide, car de l’eau est versée de manière régulière, les empêchant ainsi de s’installer. Ni chaise, ni pierre ne sont disponibles pour apaiser la fatigue. Ceux qui y sont incarcérés reçoivent également des coups de bâton ou de gifles.
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LE RECOURS AUX TRAITEMENTS INHUMAINS SE LEGITIME DAVANTAGE DANS LA PRISON DE MPIMBA