Justice : la Fiacat et l’Acat Burundi exigent la libération immédiate de Germain Rukuki

Arrêté par des éléments du Service national des renseignements (SNR), le 13 juillet dernier à son domicile, l’ancien responsable financier de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) Burundi, Germain Rukuki, en voie d’être condamné pour ses activités de défenseur des droits de l’Homme.

Dans un communiqué de presse rendu public le 8 août, la Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Fiacat) et l’Acat-Burundi se sont craints de la situation de ce défenseur de droits de l’Homme, qui a comparu devant un juge le 1er août. « Le jeudi 13 juillet 2017, à 4 heures du matin, le domicile de Germain Rukuki a été encerclé par des éléments du Service national des renseignements. Après avoir arrêté Germain Rukuki, ils ont perquisitionné son domicile sans mandat et saisi un ordinateur. Un second ordinateur et des documents ont également été confisqués sur son lieu de travail », indique le communiqué.

Selon ces deux ONG, Germain Rukuki a été détenu pendant 14 jours dans les locaux du SNR sans avoir accès à un avocat avant d’être transféré, le 26 juillet, à la prison de Ngozi. Il a été auditionné le 1er août, poursuit le communiqué, par le substitut général du procureur, Adolphe Manirakiza, connu pour s’occuper généralement des dossiers politiques, cinq jours après la date limite légale de comparution. En effet, il lui est reproché, entre autres griefs, « l’atteinte à la sécurité de l’État ». D’après la Fiacat et l’Acat-Burundi, ces charges ne sont qu’un prétexte à son arrestation. « Ce militant convaincu et engagé dans la défense des droits humains est victime de son engagement, notamment à l’Acat-Burundi, association pour laquelle il a travaillé avant qu’elle ne soit suspendue par les autorités burundaises le 23 novembre 2015, puis radiée définitivement le 28 décembre 2016. Ses membres qui ne sont pas partis en exil sont régulièrement ciblés par les autorités », commente le document.

Ainsi, Germain Rukuki doit maintenant être présenté à la Chambre de conseil qui devra statuer sur sa libération ou son maintien en détention. « La Fiacat et l’Acat-Burundi demandent la libération immédiate et inconditionnelle de Germain Rukuki car le fondement de sa détention ne vise qu’à sanctionner ses activités de défenseur des droits de l’Homme », ont conclu ces ONG.

Parfait Wilfried Douniama
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