La commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a présenté son rapport devant le conseil des droits de l’homme à Genève ce 17 septembre 2018. Cette commission note avec regret la persistance des graves violations des droits de l’homme au Burundi et le rôle de la jeunesse du parti au pouvoir Imbonerakure qui opère en toute impunité, le système judicaire burundais étant devenu inefficace, partiel et travaillant sous les ordres de l’exécutif.
La police et les agents du service national de renseignement sont aussi les principaux auteurs des crimes contre l’humanité, ces derniers agissent sous les ordres du Président de la République Pierre Nkurunziza lui-même, on le remarque par son discours d’appel à la haine et à la violence.
Les auteurs des crimes agissent sous la couverture des autorités administratives qui participent ou encouragent dans le crime notamment dans les cas d’arrestations arbitraires et d’exécutions extrajudiciaires.
La commission a constaté que des armes et autres matériels militaires sont régulièrement distribués à certains membres des Imbonerakure et participent à ce titre à des entrainements physiques et militaires à travers le pays.
La commission a effectué une analyse détaillée sur le fonctionnement de la justice burundaise et considère qu’au nom du principe de subsidiarité, la CPI devrait continuer à s’occuper des crimes graves en cours au Burundi dans l’intérêt de la lutte contre l’impunité.
La commission a conclu sa présentation en précisant que les élections de 2020 risque d’être caractérisées par de graves violations des droits de l’homme au regard des crimes commis contre les opposants politiques lors du dernier referendum de mai 2018.
Le Président de la commission d’enquête a révélé de la détermination de la commission à poursuivre son travail et demande que le mandat de la commission soit renouvelé pour l’intérêt des droits de l’homme au Burundi.
Prenant la parole, l’Ambassadeur du Burundi au conseil de droit de l’homme a annoncé que le Burundi rejette publiquement le rapport de la commission et a dénoncé un acharnement injustifié en soulignant que ce rapport vient seulement réconforter l’opposition politique burundaise.
Le gouvernement du Burundi accuse les commissaires de la commission d’enquête d’être des diffamateurs et qu’il se réserve le droit de les poursuivre devant la justice !
Cette déclaration a été fortement critiquée et dénoncée par le Haut-Commissaire adjoint de l’Office du Haut-Commissaire des Droits de l’Homme comme étant un langage non digne car les commissaires sont des experts des Nations Unies dotés d’un mandat de l’ONU et ne peuvent en aucun cas être objet d’attaques personnelles.
L’Union Européenne et les Etats membres ainsi que la plupart des intervenants ont salué le rapport de la commission et ont rappelé la nécessité de la justice pour les victimes, la coopération avec les mécanismes onusiens et la CPI.
L’Union Européenne a annoncé qu’elle va initier une résolution pour le renouvellement du mandat de la commission.
Les organisations des droits de l’homme présentes ont dénoncé les graves violations des droits de l’homme persistantes, l’emprisonnement injuste des défenseurs des droits humains et ont appelé à leur libération. Ils ont déploré le comportement incohérent et décevant du Gouvernement du Burundi et ont soutenu entièrement le renouvellement du mandat de la commission d’enquête pour une durée d’une année.
Prix des D.H. Engel du Tertre 2020
- Me Armel Niyongere, Président de ACAT-BURUNDI
Burundi : Les droits de l’homme toujours bafoués
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