RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS RECENSE PAR ACAT-BURUNDI POUR AOÛT 2020


Le mois d’août 2020 couvert par le présent rapport reste caractérisé par de violations graves des droits de l’homme comme les périodes précédentes. Le phénomène récurrent des corps sans vie découverts dans divers endroits comme les rivières, les buissons puis enterrés hâtivement par des responsables administratifs met en exergue une complicité présumée des hautes autorités avec les criminels.
Une attaque d’un groupe armé qui a été revendiqué par le mouvement rebelle Red-Tabara dans la province de Rumonge ,commune Bugarama en date du 23 août 2020 suivie d’autres affrontements dans les provinces de Bubanza et Bujumbura-Mairie a été caractérisée par une vague d’arrestations des jeunes gens principalement de la communauté tutsi des communes Mugamba et Mukike . Des arrestations ont été opérées également à l’endroit des membres du parti CNL dans les mêmes communes . Des personnes ont été été grièvement blessées avec des armes blanches dans la commune de Mukike,il y a en qui ont succombé à leurs blessures. La plupart des personnes arrêtées sont détenues dans des endroits inconnus , leurs familles craignent qu’elles soient tuées.
Dans un contexte où la Justice et les Institutions Nationales des Droits de l’Homme comme la CNIDH et l’Ombudsman semble être pris en otage par l’Exécutif, l’aboutissement des enquêtes menées par le Ministère public sur des crimes d’atteintes au droit à la vie ou des disparitions forcées reste hypothétique en particulier lorsque les victimes sont des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme.
Certains administratifs à la base en complicité avec des policiers et des miliciens Imbonerakure s’illustrent dans ces violations en toute impunité d’où la tendance continuelle des autorités à la renonciation de la responsabilité de protéger la population au profit des intérêts sectaires. L’appareil judiciaire continue ainsi à couvrir ces crimes opérés en violation de la procédure qui régit la chaîne pénale au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et mettre fin aux récurrentes violations des droits humains.
Concernant la période couverte par le présent rapport, soixante-trois (63) cas d’assassinats, six (6) cas d’enlèvement, trente-trois (33) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi que dix- neuf 19 cas d’atteintes à l’intégrité physique, ont pu être répertoriés.
Veuillez trouver en bas l’intégralité de tout le rapport :
Rapport de monitoring des violations des droits humains recensé par Acat Burundi pour le mois d’Aout 2020

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