Rapport trimestriel de monitoring de l’ACAT-Burundi sur les violations des droits des personnes privées de liberté – Juillet à Septembre 2025

Au cours du troisième trimestre 2025, ACAT-Burundi a documenté de graves violations des droits humains dans les prisons du pays, notamment à Mpimba, Muramvya, Gitega, Ngozi, Ruyigi et Rumonge.

Les enquêtes révèlent des cas de torture, de disparitions forcées, de corruption systémique et de surpopulation carcérale extrême, compromettant gravement la dignité et la sécurité des détenus.
Des cas emblématiques incluent la disparition d’Innocent Ntirandekura, enlevé par le SNR, et celle de trois détenus de Ngozi transférés sans retour connu. Les conditions sanitaires et alimentaires demeurent précaires : manque de soins, pénurie de médicaments, rations insuffisantes et hygiène dégradée. Le droit à la santé et à une alimentation adéquate est systématiquement violé.
Les procédures judiciaires restent marquées par des retards, des détentions prolongées et une sélectivité politique. Des prisonniers ayant purgé leur peine restent détenus, tandis que d’autres sont libérés arbitrairement. La corruption touche aussi la gestion des espaces : à Mpimba, un espace de couchage peut se négocier jusqu’à 7 millions de FBu.
La population carcérale atteint 11 943 personnes pour une capacité très inférieure, soit un taux d’occupation dépassant 400 % dans certaines prisons.

ACAT-Burundi appelle les autorités à désengorger les prisons, à poursuivre les auteurs de violations, et à respecter les droits garantis par la Constitution et les conventions internationales.

Elle invite également la communauté internationale à renforcer son appui à la promotion des droits humains, à la paix et à la justice au Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport de monitoring des violations des droits des personnes privees de liberté pour Juillet-Septembre 2025

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