RAPPORT DE MONITORING DE VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS POUR SEPTEMBRE 2019


Comme nous l’avions toujours signalé dans les rapports précédents et dans celui-ci, le Burundi reste toujours le théâtre des violations graves des droits de l’homme. Le phénomène récurrent des corps sans vie découverts dans divers endroits comme les rivières, les buissons puis enterrés hâtivement par des responsables administratifs met en exergue une complicité présumée des hautes autorités avec les criminels.

Ainsi, pour la période couverte par le présent rapport, quatorze (14) cas d’assassinats, quarante (40) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi que dix (10) cas de torture, ont pu être répertoriés.

Dans un contexte où la justice dépend de l’exécutif, l’ouverture ou l’aboutissement des enquêtes menées par le Ministère public sur des cas d’assassinats ou de disparitions forcées reste hypothétique en particulier lorsque les victimes sont des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme.
Une répression excessive à l’endroit des partisans du nouveau parti CNL et d’autres partis politiques de l’opposition (arrestations arbitraires, tortures, interdiction de réunion et de circulation, etc.) devrait retenir l’attention de tout le monde à l’approche des élections de 2020, certains administratifs communaux s’illustrent par des cas de violence à l’endroit des opposants politiques et ne sont pas poursuivis pour ces crimes.
Comme les mois derniers, le mois de septembre 2019, a été marqué par des assassinats, des arrestations massives et des cas de torture perpétrés par les Imbonerakure avec la complicité de l’administration, la renonciation des autorités du pays de la responsabilité de protéger la population au profit des intérêts du parti au pouvoir devient de plus en plus récurrente.
Le pouvoir actuel au lieu de s’approprier les appels au respect des droits de l’homme s’attaquer aux institutions ou personnes qui ont donné le message comme nous l’avons remarqué lors de la présentation du rapport de la commission d’enquête des nations -unies et lors du message des évêques concernant les élections de 2020.
Les responsables du parti CNDD FDD ou issus de ce parti comme le secretaire du parti Evariste NDAYISHIMIYE et le Président du sénat Réverien NDIKURIYO continuent à diffuser des messages virulents qui ne sont pas dignes des autorités de leur rang, ce qui laisse croire que ces autorités sont complices des crimes et des violations des droits de l’homme qui se commettent actuellement.
Les déplacés internes continuent de subir des menaces dans leurs camps de déplacés par de nombreuses opérations de fouilles perquisitions en plus des propos discriminatoires proférés par certains administratifs et les Imbonerakure ce qui ne rassure pas sur leur sécurité.
L’appareil judiciaire continue à couvrir les crimes opérés par des agents de l’administration, du Service National de Renseignement ou des policiers en complicité avec les jeunes IMBONERAKURE en violation de la procédure qui régit la chaine pénale au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humains.
Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport de monitoring de violations des droits humains documenté par Acat-Burundi pour septembre 2019

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